LE PROJET
On le voit, on le sent, notre monde bascule de nombreuses manières : socialement, politiquement, économiquement, climatiquement, ...
Si nous voulons changer de paradigme, c'est dans de nombreux aspects que notre société doit se recréer.
En réponse à ces constats est née l'envie impérieuse de créer un espace de pensée collective et partagée pour sortir de l'impuissance politique et construire la société que nous voulons. Une société portée par un réseau de personnes profondément liées par la conviction qu'un monde meilleur peut toujours advenir, non par les bonnes ou mauvaises idées de quelques-un.es en haut de la pyramide, mais par la force de l'intelligence et de l'action collective, par les racines et les rhizomes, par l’essaimage de réseaux et d’initiatives comme les nôtres.
Le maquis se veut lieu d'échanges, de pensée, de parole et d'écoute, d’esprit-critique, de culture et d'inclusion, de littérature, de troc et de partage, de ré-appropriation de savoirs et de savoir-faire, d’engagement, d’autonomie, d’émancipation, de solidarité. Un lieu où il fait bon être, où il fait bon vivre. Un lieu par et pour les citoyen.nes, où se reconnecter à la "politique" tant en pensée que dans les actions quotidiennes et sociétales. Un lieu qui s'envisagera comme un commun dont nous prendrons soin ensemble. Un lieu de sens et de création, porteur des forces indispensables à une planète et une société vivable pour tous nos enfants et petits-enfants.
Le maquis–tiers-lieu, c'est donc une très vieille maison, qui vise à offrir un cadre commun pour contribuer à des luttes sociales et politiques en partant directement des acteurs et des actrices impliquées.
Le projet s’organise autour de forces qui seront ses critères pour avancer :
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Le respect de l'humain : réflexion sur l'inaliénable égalité de chacun.e (dans l'accès à l'éducation, à la culture, à la santé, ...). Lutte contre la racialisation, le colonialisme, la précarisation, le patriarcat. Droit à l'auto-détermination. Féminisme.
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La défense du vivant : réflexion sur l'utilisation des ressources naturelles. Lutte contre l'accaparement des terres, de l'eau et autres biens communs, contre la mondialisation, la bétonisation, ... . Défense de l'Agro-écologie, de l'habitat durable, de la consommation locale. Choix de nos dépendances.
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La robustesse : réflexion sur notre adaptation à un monde instable (dépendance au numérique et aux technologies, obsolescence...). Ré-appropriation des savoir-faire. Réparabilité. Autonomie. Autosuffisance.
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La connaissance comme bien commun inépuisable : échange de savoirs, savoir-faire en veillant à un accès partagé à tout qui le souhaite.
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Le partage : réflexion sur la propriété individuelle. Sobriété matérielle, mise en commun de biens, troc, don, ...
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Le collectif : réflexion sur la puissance de l'émulation, du faire ensemble. Constructions collectives efficientes. Sécurité sociale. Sécurité sociale alimentaire.
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La pluriversalité : réflexion sur ce monde fait d'une multitude de mondes (versus universalité). Encouragement au maillage territorial, social, générationnel et culturel.
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L'horizontalité des échanges : développement de dialogues d'égal à égal à tous les niveaux : gouvernance partagée, gestion des lieux, de l'association, rapport avec les intervenant.es, ... Lutte contre tous systèmes de dominations.
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Le bien-vivre : réflexion sur nos modes de vie. L'urgence de ralentir, la revalorisation du temps (versus argent), le monde du travail, …
A l'initiative du projet

Astrid Bechet
